journal de l’aube 227
mardi 12 août 2014, par
apprendre de l’ombre, la réapparition,
sa manière noire de passer sous le bras, petits poignets de solitude et pendaison de fruits de branches et d’altitude
je vis à l’arbre de la nuit, dans sa veste rayée, bagnard décru des feuilles
animal monté en graine à chaque rêve, les ongles ouverts et le sommeil érectile
dans ma pupille dorment les plaines de la lune, loquet des cratères du mort, à cils battants je chasse
ce qui trace le chemin, je le suis
je le cherche,
c’est l’esprit léger de mon poème,
un peu de transparence imitant la fumée
on dit que cela tient du mirage
je songe à la chaleur dégageant des déserts, la fuite trouble de mon âme
un peu de mots assaisonnant ma faim
l’amour ne quitte guère la cellule de l’obscur
c’est pour ça que je dors à peine, que je me dresse
pour écouter monter le frisson du fantôme.