journal de l’aube 237
mardi 2 septembre 2014, par
gagner ma croûte, le croquant des jours. est-ce la mie, est-ce ce croustillant, le meilleur du pain dont je me nourris ? croûte friable, lézardes et sabliers, semis de quotidien sur l’établi.
la gagner pour la briser en miettes, pour la feuilleter, éparse, à déguster d’un bout de doigt mouillé, tout affairé à ces détails de saveur.
rompre le pain, le travail. le diviser en constellations de bribes et de détails. rompre l’entier monotone en mondes et fragments, chacun de parfum et de goût uniques.
se savoir riche encore de tant de sels. -on dit aller à la mine pour ces tâches journalières-
le filon semble éternel ennui glissé dans les plis des pierres. et puis grain à grain, des diamants blancs à parsemer le pain et les jours.
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Messages
1. journal de l’aube 237, 2 septembre 2014, 10:19, par aunryz
Posé en filigrane
préférons nous
la croûte qui résiste jusqu’à blesser la lèvre et l’hôte fragile de la bouche
ou l’a mie qui se plie à tous nos désirs et fond en libérant ses trésors
?
j’aime le chemin en arabesques où se déroule la question
et l’absence de réponse.