journal de l’aube 286
dimanche 9 novembre 2014, par
On a parfois un ciel d’avance. La mort est une ligne de vie. On poursuit sa disparition comme un papillon qui s’évente dans la chaleur des fleurs. Le squelette de son vol hante chaque arbre et chaque ombre. Il donne du fil à détordre la transparence. Je passe mon temps à en défaire les nœuds, libérer la mort prise des rais de lumière. Atteindre une ascèse parfaite, une tranche fine d’un poème.
Mettre son médaillon sur des granits. Se confier à la pierre, cette morte au cœur de feu. Se faire entendre des stèles. Elles dressent le secret pour toujours. Je crache au devers du chemin, dessous l’apparence, semences de mots. La poussière les veille. Transmuter jusqu’à l’herbe prochaine, une fleur, un arbre à mourir.
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