Journal poétique / www.jouyanna.ch

miroir

mardi 30 décembre 2014, par Anna Jouy

nous sommes deux
inutiles, comme on dit des nuisibles
l’écorce est habitée
et sont endormies les larves du prochain vol

ne serait-ce n’est-ce pas que pondre sa cicatrice
et l’œuf où naître de roue en fortune
il a fallu apprendre à compter, dissocier le jour
la nuit et mon ventre de la vie

deux
du loin des sources
l’écorce est habitée
ligneuses effusions
mes soudures sont au poinçon
le carat de l’arbre
et ce recouvrement de la chair dans le bois des blessures

deux
tatoués de sève, la cire
je vais tirer l’épreuve, la coucher sur la fibre,
sur ce papier, un visage,
l’incendie de l’ombre portée
cherche-moi toujours là où je te touche
ailleurs je n’existe pas
car deux c’est écrire


kolybanov.livejournal.com956 × 640
Ferdinand Max Bredt (1868-1921)

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