Hier encore
jeudi 8 janvier 2015, par
Le cauchemar a du mal à passer, dérangements dans la tuyauterie vitale. Tubulures pleines chargées, stases puantes. Hier se momifie en moi. Il est lourd et violent, saisissant aux boyaux, torsions des « spasmes de vivre ». Non la vie ne continue pas. Elle bouchonne, à l’arrêt, haletante sous l’effroi. Faudrait vider l’horreur et je ne veux pas salir ma bouche. Tout le ventre –capitale est engorgé d’images, de cris et de leurs idées. Et je broie le noir de leurs cagoules, je pilonne leurs ombres, je décompose à l’acide cette énormité de laquelle enflent les pulsions qui tendent mes organes. Non la vie ne continue pas. Elle me pousse à la fièvre, elle me barricade les artères, elle me congestionne, occlusion solide. Rien ne passe et ce mal que je partage… impuissante tandis que la nuit revient et qu’il faudra lui faire sa part de rêve...
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Messages
1. Hier encore, 8 janvier 2015, 19:14, par brigetoun
ambiance un peu lunaire, oui
(mais moi par chance j’ai des gens aimés à aller voir demain)
2. Hier encore, 8 janvier 2015, 19:23, par Claudine Mangen-Sales
main sur l’épaule
les bougies ne mentent pas
3. Hier encore, 8 janvier 2015, 21:01, par Anna Jouy
Le dégoût oui mais j’aurais dû dire l’espérance la tendresse la lumière. Bien plus importantes et essentielles