journal de l’aube 378
vendredi 20 mars 2015, par
Il n’y a souvent rien qui sache nous allumer, rien qui fasse de nous des parasols éclosant aux terrasses de la lumière.
Rien .Ou un soulèvement de jupe, un cri dans l’arbre, l’épaisseur envoûtée du silence. Je côtoie des idées qui n’arrivent pas à naître, des pensées suspendues, le drap de l’esprit qui sèche. Je traverse l’étendage sur un toit plat où s’agenouillent mes prières. L’office de l’aube et cet encens de nuages. La pluie est attendue et dedans chaque goutte, le cristal des voix qui ne trouvent pas leur dieu. Je passe sans comprendre. La plupart des choses à dire n’ont encore pas de mots. Il n’y a pour elles encore aucun précipité de salive et de ciel. On le sait on les porte en nous, un ballast de mystères, les organes respirant du secret. La vie me cache quelque chose. Et cet enfant en moi qui piétine, le matin sur le toit, affreusement curieux, coléreux de ce qui se cache toujours, même le matin , après qu’un soleil ait chassé l’obscurité.
Messages
1. journal de l’aube 378, 22 mars 2015, 06:27
Bonheur de retrouver votre voix à travers vos poèmes hier soir, et beaucoup de nouveaux, pour une longue lecture dans la nuit... merci à vous. Malgré les élections départementales, dimanche sera une belle journée !
2. journal de l’aube 378, 22 mars 2015, 07:04, par Anna Jouy
ben..qui que vous soyez...merci.
3. journal de l’aube 378, 22 mars 2015, 07:39, par pascale
Un oubli...belle journée