journal de l’aube 382
jeudi 26 mars 2015, par
À y regarder de plus près, à s’en approcher. A changer et revisser le focus du regard. À écarter l’horizon et ces bords lointains pour ouvrir ceux immenses de la proximité. À s’enfoncer ainsi dans ce lieu, cette chambre, ce rien de matière qui est sous ma main. A y prospecter, grailler, tamiser l’exploit d’un éclat de lumière. A le prendre, pinces monseigneur pour des cérémonies de baptême, avec cette précaution qu’on aurait pour un papillon perdu sous l’effroi d’une épingle. A interroger sans fin, le minuscule, comme l’enfant secret du grandiose. A la recherche d’une révélation. Mettre dans la balance ces cosmos de salon et ceux des gratte-ciel.
Sentir que nous n’aurons jamais assez d’espace pour mourir, que c’est là-haut qu’on voudrait tant dormir, éparpillé désastre. Mais nous voyageons dans l’autre sens. Vers le granule secret de nos cellules, rejoindre l’infranchissable point final au cœur de nos terres.
Messages
1. journal de l’aube 382, 26 mars 2015, 18:04, par cjeanney
Oh que c’est beau Anna, je suis sans voix
(RT, twitter, applaudir, et surtout garder "l’enfant secret du grandiose" en tête)