journal de l’aube 397
vendredi 17 avril 2015, par
Commencer le jour par un tu. Dis, comment vas-tu ?
Comment va « tu » ce coin de rue qui tourne à l’aventure des angles et des mystères ? Derrière, tu peux t’attendre à tout, même à toi. De la foison, de l’identique, du désert, le mur aussi.
Comment va ton « tu » ? Résonne-t-il, fait-il le creux dans la route ? A-t-il une apparence, un reflet un écho ? Chercher là, dans ce tu qui fait face, la paroi te renvoyant à toi-même. Sentir tu te sentir, te palper, redéfini. Ton informe, ton doute, ton flou qui précipite, comme une lie de cristaux dans un vieux fleuve de Chiroubles. Le tu magicien stoppe et clique, une fraction et te voilà, apparu, issu des apparences. Tu es, qu’importe au fond, le temps que ça dure. Tu étais dissous, une sorte d’état vaporeux de l’existence ; « tu » d’un œil te rassemble : laideron, beauté, maigreur, opulence... Tes mesures sont prises, ton costard est fait.
Commencer le jour par un tu. Dis, comment… ? Cette buée n’a pas de réponse
Messages
1. journal de l’aube 397, 17 avril 2015, 06:22, par Dominique Hasselmann
tutoiement, tuerie du vous.
2. journal de l’aube 397, 17 avril 2015, 06:26, par annaj
le vous est-il une foule policée... ;-)
3. journal de l’aube 397, 17 avril 2015, 06:31, par brigetoun
le tu en un temps était si obligatoire que la préférence se marquait au vous
mais c’était si dommage de le banaliser
4. journal de l’aube 397, 17 avril 2015, 08:00, par pascale
... et cette musique nous tu toi