Le carnet reste vide. Il désenfle du moi, du...
lundi 20 avril 2015, par
Le carnet reste vide. Il désenfle du moi, du verbe je, de l’action elle… Il expire, il s’évide, crevaison de chambre à airs monoblocs. Il exhale, chasse à l’égo.
Le carnet « conceptionne » de l’encre en immaculé, conversion impeccable. Il blanchit, front mou face à l’alentour envahissant, situation de retranchement où le mot trop court, émondé aux moignons, ne sait plus résister, ni brandir.
Il s’efface, jusqu’au carré de survie, ultime pli avant la mise à sac. Il cherche encore d’un dernier sursaut à poèmer dans ces continents mulâtres, entre guerre et asphyxie, entre extension et noyau problématique où rétrécissent les images. Mais c’est maigre. Ne pas pouvoir lutter....
Messages
1. Le carnet reste vide. Il désenfle du moi, du..., 20 avril 2015, 18:55, par brigetoun
c’est pourtant un beau maigre et qui trouve ses mots
moi c’est vide (le fut toujours un peu, du moins de ce que pouvais exprimer)
1. Le carnet reste vide. Il désenfle du moi, du..., 20 avril 2015, 18:59, par Anna Jouy
franchement je comprends totalement ce que vous dites car ce que je vis..on peut toujours trouver des mots pour emballer les apparences mais je suis fatiguée ..très.
merci Brigitte d’être fidèle lectrice .
2. Le carnet reste vide. Il désenfle du moi, du..., 20 avril 2015, 22:07, par pascale
Même votre carnet vide crie ... poèmer , my eye !