Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 401

lundi 27 avril 2015, par Anna Jouy

Nous approchons. Chaque nuit c’est pareil. Revenir et attendre que se passe l’éveil, d’une main mystérieuse à une autre.
Pris garde toute la nuit, veillée de fumées de cigare, celles qui fuient. Leur disparition est comme mon souffle retenu. L’aube m’écarquille dans le secret. On dirait qu’à chaque fois elle cherche en moi, un chat qui chasse une ombre
Quand je sors mon âme, elle détonne, pétarade mouillée.
J’ai oublié là-bas mon ardoise, ce qu’il faudrait écrire de ce jour ne m’appartient pas. Je ne vis plus grand chose depuis longtemps en somme : je hante, mimétisme du cigarillo..
Je lis les morts, ils ont l’accent tonique. Je suis d’un autre siècle bien sûr ; ici ne vivent plus que des mots sans enfance.
C’est l’équarrissage des sexes, le protocole des marques, la statue plein pied de l’apparence. Le bronze sonne vide. Sous une cloche d’airs battus, je me dissipe, le son fini d’un angélus. et certains écriront ce genre d’histoires d’amour

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