Je me poste à la fenêtre. Il me faut me jeter...
mardi 5 mai 2015, par
Je me poste à la fenêtre. Il me faut me jeter dehors, sortir de la tête. La chambre est haute et serrée, un écrou sur le ciel. Je me tiens debout, j’affronte. Surveillante d’une mer de pissenlits et de colza, le jaune arrogant des fausses pagailles de cette campagne nattée de tresses, plantée de lignes parfaites, sillons digitales, tirés au cordeau et qui ne se chevauchent jamais.
M’immuniser, prévention avec des sondes tactiles. Projeter dans l’espace le cœur volage. Laisser la poudrière sentimentale essaimer ses pollens. Voir l’air déglutir lentement ce petit mal de tête et son rhume de paupières. Les essences se libèrent. C’est l’invisible ambiance, l’anémone du dedans bat des cils. Courants d’air.
Messages
1. Je me poste à la fenêtre. Il me faut me jeter..., 5 mai 2015, 13:30, par pascale
Rien que de voir ce jaune, taillé comme l’as de pique, c’est urticant !
2. Je me poste à la fenêtre. Il me faut me jeter..., 5 mai 2015, 20:12, par Esperluette
C’est un tel plaisir de venir ici, ces mots si beaux, comme des chemins par lesquels on a envie de s’échapper... il y a une telle créativité, la poésie est immense, je n’en reviens jamais....
3. Je me poste à la fenêtre. Il me faut me jeter..., 6 mai 2015, 07:55, par Dominique Hasselmann
Bel arrondi...