journal de l’aube 414
jeudi 21 mai 2015, par
Se donner un avenir à glissière, où l’éther semblerait une épaule, un bras, quelque chose à tenir près de soi, contraste relevé au défi élémentaire. Mettre un trait noir au corral des couleurs, contenir les lumières à leur séjour- tout ce soleil dissipé qui veut remonter sa rivière, frayer dans la nuit de sa naissance. Camper avec les sardines à mâchoires dans le terrain connu. Je n’en peux plus de la brasse manivelle, la flotte sans escarpe et personne à l’horizon des filatures. Je voudrais que le grand air ose des écorchures, qu’il brosse, un écouvillon dans la bouteille à la mer, que ça souffle au goulot, un chant décalotté. Une aube comme une alarme, la fin du monde, quand l’air a des doigts, des ongles, un parc barbelé. A quoi se raccrocher ?
Messages
1. journal de l’aube 414, 21 mai 2015, 06:25, par brigetoun
ne le sais et ne sais que dire
2. journal de l’aube 414, 22 mai 2015, 00:10, par aunryz
la peau à nu
ou même arrachée
pour mieux sentir le vent
ou même la blessure ?
résurgir ... à soi même et au monde
l’aube est propice pour cette incantation
Celle que vous proposez là
est puissante
et accompagne bien la fusion de l’âme et du corps