Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 450

jeudi 3 septembre 2015, par Anna Jouy

Voilà qu’un rêve me ramène à la ligne, j’entends encore le tricot de la Remington du temps
Il faudra à nouveau filer la cantate du vacarme, ouate assourdissante. Tirer sa portée

Le silence colle à la peau que l’aube déchire. Ce craquement d’infortune qu’on transforme en or.

Je voudrais une monnaie d’aspirine, un sirop contre le bruit. Avaler une plage.
Là-bas, hors les murs, le tapage déjà et les étoiles tombent. Aiguilles de Noël.
Je rentre dans l’élision vitale. Il faut apprendre à écoper son souffle.

Quelque rapine muette, des centimes de tempo. Mourir suspendue à l’anneau acrobate.
Je vole et le cirque enfin s’éteint…


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