Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 469

jeudi 1er octobre 2015, par Anna Jouy

Ouvrir le corps à la page manquante, la page tue et son île au milieu, secouant le poème comme des fenêtres de lumière sur le vertige d’un écran. Pénétrer, franchir l’absence, le territoire du poisson. Un échafaud de temps au fil de l’oubli. Marcher sur le pont de l’épée, vieux frères quêteux, race qu’équilibristes et d’autres jurons et blasphèmes. On a usé, écorné les derniers mots, le silence qui tombe, au ralenti du film. Bien sûr qu’on est le maître des bobines ! Bien sûr, que peuvent longtemps se dérouler les gestes qu’on a aimés… A la page manquante, ton silence désormais, qui roule et claque comme une laque blanche sur mon corps, censuré.

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