journal de l’aube 484
vendredi 6 novembre 2015, par
Penser à faucher, faucher la nuit sans suite. Faire vite le regain du rêve. "Écrier" son histoire cachée. Déjà cela mue comme une couleuvre, ondulant vers l’ombre. C’est un serpent qui se dévêt du cœur des mensonges. Jamais tu ne connaîtras mon secret, l’inextricable nœud de mes images. Déjà les mots ont des couleurs sonnant sec entre mes lèvres. Déjà les lignes si dépliées qu’abstraites géométries de cauchemar. Nous tenons l’âme des menhirs au lasso, dresseurs de cosmos, de tour de passe-passe en clocher sans prière. Chaque matin semble un phare qui vient de guider la nuit vers des ports de silence. Je suis sur l’île, riche de la dernière poignée de sable.