journal de l’aube 486
dimanche 8 novembre 2015, par
Il y a toujours quelque chose de lourd à mettre sur soi, un habit pour rester de ce monde. La conscience se porte-t-elle déboutonnée, chemise blanche ?
J’enfile et j’ai l’éveil et j’ai les pieds sur terre, une cotte m’assurant à la vie. De ces manchots uniformes, le volatil au cœur pitonné d’iceberg, un ballon rouge relevant ma queue de pie ridicule.
Je m’inquiète qu’il y ait des parties de moi qui sortent au grand air, sans le lest de la présence et je ne sais pas pourquoi, ça veut demeurer si nu, comme un grand cerf-volant qu’un simple fil retient. Ce mouchoir d’enfance qui déborde sans doute de la poche. Je m’inquiète, oui, car le risque est grand qu’avec son massicot, un jour l’aube tranche et qu’il me faille alors choisir…le rhume de l’innocence ou le plomb dans la cervelle.
Messages
1. journal de l’aube 486, 8 novembre 2015, 11:42, par aunryz
ici encore
les mots m’ont immergé dans une perception
étrange
sans nos habits ... nous nous envolerions
comme ce ballon évoqué
des anges
nous serions
impossible de demeurer sur terre
sans s’imposer une certaine
lourdeur
ce "plomb dans la cervelle"
[merci pour ce texte.]
2. journal de l’aube 486, 8 novembre 2015, 11:57, par Anna Jouy
merci de le lire et lui donner "consistance" alors