exil intérieur
mardi 17 novembre 2015, par
Ce sont des jours où nous peinons à nous retrouver. Nous avons laissé quelque chose de nous dehors, ou alors nous l’avons oublié ? On se rend bien compte maintenant que nous ne sommes plus intègres, que nous sommes entamés, que nous avons laissé faire. Sans que nous le sachions encore mais en le sentant pourtant par tous les pores, nous ne sommes plus que des gens troués, incomplets, emportés en partie. Nous sommes devenus les nomades, dépouillés des territoires de certitudes. Nous connaissons maintenant l’instable, l’état de réfugié, de migrant. Nous sommes dans l’exil de nos valeurs, de notre solidarité. Nous sommes en exil de fraternité, de paix, de convictions sociales car la défiance est partout. Et même, nous craignons qu’un instant de trop nous basculions dans la haine, l’indifférence et le port de la violence sur nos visages.
Nous sommes si efficacement devenus désormais des êtres inquiétés, par le jour, par la nuit, par la couleur des peaux. Le temps s’est replié sur des marges d’Inquisition. Le retour frappe monnaie à nos horloges. Oui l’obscur nous mange et nous ravit, plus friables que jamais.
Messages
1. exil intérieur, 17 novembre 2015, 10:23, par Dominique Hasselmann
je pense que la solidarité reousdée et le raffermissement de nos valeurs peut éviter cet état de déréliction et de défaitisme - ce qu’attendent les terroristes.
2. exil intérieur, 17 novembre 2015, 15:00, par annaj
Ne pas non plus nier l’évidence : notre société n’a guère de "valeurs" autres que celles de l’argent
3. exil intérieur, 17 novembre 2015, 17:41, par aunryz
Retrouver de la consistance.
et oui
cela ne peut se faire que si
on retrouve un point d’appui
... des valeurs.
Et l’argent n’en est pas
LUI AUSSI promet quelque chose qu’elle ne contient pas.
4. exil intérieur, 17 novembre 2015, 17:45, par annaj
Entièrement d’accord