temps perdu
mercredi 6 avril 2016, par
ce temps perdu qui à ce jour dévore des années
qui allonge la main jusqu’au loin des pupilles, qui désole l’immense de ses ombres mordues
ce temps perdu qui hante les salles de l’enfance, avec un pas si fort que l’on ne peut éteindre.
la perte d’un instant qu’on reporte en comptable à la page de l’éternité
aucune mouche ne survit à la tombée du jour ; on bat à peine dans l’ampoule du monde que déjà nos facettes brûlent.
comme un diable hors de sa boîte les mots sortent alors, temps délogé, hors mis
un diable ou un cheval effaré qui disparait à l’ange de la vue
ou encore un vieux chien, un chat, un moineau
ou le pou de son aile
l’âge de plus en plus petit, comme la vie, disjoncte, commutation électrique, une étincelle de noir sur le blanc
alors on flaire le fond des rivières, une étamine à la main, à cueillir de l’eau, un bol de transparence qui garderait la chose.
Messages
1. temps perdu, 6 avril 2016, 20:32, par Phil
Le temps perdure, il coule doucement et à plat comme une langue fine et tendue avant l’ultime chute.