journal de l’aube 553
lundi 23 mai 2016, par
Il faudrait sagement oublier le mot, il est épuisé d’avoir fait craquer le chemin. Prendre le corps de la nuit et comme un enfant qui dort l’ensevelir de lumière. Porter contre soi une pépite noire remplie d’anges et de retour des mines, aller au guichet du change. Il faudrait greffer un lilas vrai sur l’aurore et le laisser parler de l’eau que soulèvent les couleurs. Il faudrait sortir ce matin, détaillé comme un rêve au grand Songe, une travée de désir au profit de l’absence. Se demander, le front contre sa guerre, le sens et percevoir cette cloque maintenant à la surface du miroir. Sagement gratter ses semelles aux mâchoires du jardin et s’en retourner léger.
Messages
1. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 06:13, par brigetoun
il faudrait… oui
2. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 06:58, par Éric Schulthess
"... Porter contre soi une pépite noire remplie d’anges ..."
merveille, Anna
3. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 07:36, par Phil
Au sortir de la même veine, aller au bout du monde libre et rejoindre les étés avec Keith https://www.youtube.com/watch?v=L9CjfpWq3M8
4. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 10:17, par claudine Mangen-Sales
Oh lala que c’est beau !!!
5. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 17:59, par Anna2B
Je me laisse glisser dans le courant si doux de votre poésie, Anna , et j’y gagne en légèreté...
6. journal de l’aube 553, 23 mai 2016, 22:24, par aunryz
Jamais épuisé le mot
ici !