Journal poétique / www.jouyanna.ch

mercenaire/12

dimanche 31 juillet 2016, par Anna Jouy

On aurait dit ce vol de rouge-gorge qui émiettait les flammes
Un maître-chanteur rompant le sang des aubes
Rien ne verrouillait le feu
Je frappais mon écuelle de fumées comme un charron de l’infortune
Voir le soleil qui roulait et se détachait de la fenderie et de mon outil
Le voir quitter l’horizon où je tisonnais
Restaient ici la colère, la nuit qui sait
Et des brandons de mots
Je tentais de crocheter la serrure lumineuse.
J’aurais aimé me gaver d’eau de rose, m’effarer l’innocence avec du talc aux yeux, étendre la suée qu’on y marche dessus.
J’aurais aimé bien flamber à blanc, comme un givre qui ronge la fenêtre.
Mordre la mort au pied, sentir qu’elle en est raide
Et croire qu’on peut vivre dépouillée de son sang

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