La langue titube, saoule d’elle-même. Des...
samedi 20 août 2016, par
La langue titube, saoule d’elle-même. Des flashs ivres dont je ne sais quoi, de la lumière ou des absences fascine le plus et déroute.
La langue se prend les pieds, écorche sa marche de barbelés, de pensées comme des nœuds de fer dressés sur le fil. Hoquets levés, chaque respiration se brise et déporte le dire vers de nouvelles galaxies. Aléatoires régulières, j’y pense, je fuis.
........Rien ne coule, même pas mon brouillard
La langue éclate, des copeaux de baudruche partout, une place décomposée, fulmine déminée à la mèche et au feu et même les plus douces choses montrent soudain des crocs et des lames coupantes.
.......Rien ne coule même pas mon brouillard
La langue jalonne de traitrise en traitrise cette peur interminable d’être ainsi l’otage de la multitude des sens, et chaque mot est un gouffre infini et chaque mot un confetti sur le tas de fêtes
.......Rien ne coule même pas mon brouillard
Explosions de Ballons à Eau - Chambre237
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Messages
1. La langue titube, saoule d’elle-même. Des..., 20 août 2016, 15:02, par Anna2B
Sans doute faites-vous allusion à la langue orale et ses faux bonds, celle des timides, des bègues, dans ce texte si précis où tous les mots images sont à leur juste place.
Et dans cet écrit saccadé, coule un refrain.
La poésie est musique.
1. La langue titube, saoule d’elle-même. Des..., 20 août 2016, 16:56, par Anna Jouy
en fait je pense surtout à cette sensation de perdre le fil de la voix intérieure
2. La langue titube, saoule d’elle-même. Des..., 20 août 2016, 20:29, par Anna2B
Je le comprends très bien et je n’osais pas aller jusqu’à cette interprétation qui ne change en rien la qualité de l’écoute intérieure du texte.