berceuse
vendredi 2 décembre 2016, par
à cette heure, la dernière mue,quand je me déshabille d’un ton, quand je ne sais plus trop si les doigts construisent ou défont les pianos et qu’un dernier souffle tombe du corps, chemise en cordes crues, une ombre au point de tige.
je vais entre les jarres, la paume affamée du mendiant. je vais comme un chat frotter mon cafard contre quelques nocturnes. je vais user moi aussi le sourire de crème et de cerise d’un clavier nègre et frotter mon os contre l’échelle mélodieuse.
alors entre par les myriades des serrures le sable savant du rêve. dormir arrive.