j’avais vaincu le labyrinthe, il faut le dire, aidée de la main droite qui charme le buis et tire le fil du mystère.
nous longeons ainsi les neuf mois des entrailles
est-ce le cœur même qui retient l’essentiel dont tu me parlas en pèlerin ?

le ventre femme est un lac de hautes montagnes, les glaces s’y rassemblent
entre ciel et eau
jouant d’effets de miroir et d’argent

dedans un fœtus s’y baigne porteur de l’ADN du temps, une courte échelle à incendie parée contre le mur de la prison

parfois un orgasme brûle l’enfance
il faut s’y attendre
on dit ça le réchauffement terrestre
alors on appelle au secours le vent glacé de sa mère
on tente un barrage à la dissolution des babils

on court dans tous les sens
entre les serres des buissons du vieux jardin français