L’arbre tombe. Chaque année, il baisse les...
mardi 27 novembre 2018, par
L’arbre tombe. Chaque année, il baisse les bras. Une secousse et toutes ses puces dégringolent.
C’est un arbre têtu, obstiné à périr autant qu’à vivre.
Face à ses relevailles, ce hochet de vie, de mort, de vie, je suis un pieu roide dans la clôture nomade.
Je ne fleuris plus.
Je ne sèche plus.
On dirait que mon souffle n’est qu’un barbelé de mots,- des épines de fer, des sacs d’écorchures-, qui me traverse et poursuit d’autres bois morts
Je suis un poète de feuilles qu’une fois, dressé dans un temps sec et qui s’effondre enfin sans retour.