Journal poétique / www.jouyanna.ch

en soi

samedi 14 septembre 2013, par Anna Jouy

alors comme un geste pour effacer la table.
jeter plus loin ses îles et ses mirages
raser la mer
lames sans envergure assises en fakir sur le soupir
on dit que c’est le calme plat, les très grands horizons ont quelque chose de rond qui épouse le soleil, et derrière que reste-il sinon un regard suspendu
et des voyages à la traîne qui vole
mouettes cormorans

ici tous les oiseaux s’appellent moineaux, affaires sans valise qui s’en meurent en hiver.
alors d’un geste ramener le sol, la couverture d’herbes
le bouleau Parkinson secoue ses belles frileuses
il est l’heure de ranger dans la resserre les outils astronomes
et jardiner son carreau de fenêtre

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