Alors je mourrai Et j’aurai le choix De ma...
vendredi 10 juillet 2020, par
Alors je mourrai
Et j’aurai le choix
De ma famille
Arbre, fluette tige
Herbe dans le pré des communs
Et le sable lointain qui habille
La rivière sans vertige
Où dormir est un ciel défunt
Toujours ouvert
Alors je mourrai
Et je partirai à la requête
Impossible épuisée
Des sons de mes mots
Rassembler la langue écaillée
Puisque que parler est un ciel de tempête
Toujours ouvert
Et me dira-t-on alors
Dans cette mort
Qu’il y eut plus de chant
Que de blasphème
Et que j’ai respecté la vie
De n’avoir pas tout dit
oeuvre de Rothko blue