Journal poétique / www.jouyanna.ch

Nous avions un champ de rides comme un...

jeudi 15 septembre 2022, par Anna Jouy

Nous avions un champ de rides comme un automne permanent sur le pays.
Parcouru picoré percé creusé de galères volatiles
Par nuées de brume mouettes et corneilles
Un champ propre de toutes fleurs
Nous avions un visage terreux
Respirant la buée d’un cratère, humant les fumées de caverne
Raviné d’escarres, le sol
Ligné disent-ils
Comme un cahier.
Un champ de plumes vertes et longues
Un champ d’anciens maïs comme des sexes dorés de lune
Un champ plein.
C’est femme vieille en éternelles dunes
Livrée de mots à la patience du froid
Un champ ne meurt pas.

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