cerise
samedi 17 janvier 2015, par
je n’irai pas en ville
j’ai quelque chose, un accroc de cerisier sur ma veste. quand je dis "quelque chose" souvent cela veut dire rien, une absence qui souffle, et puis tu vois soudain ses branches.
entre deux la blessure, mon signalement d’étoile, léger qui se dissipe au frottoir du vent.
ici s’enfoncent les noyaux bercés par les oiseaux, comme des grappes plantées là où je dois rester.
quelque chose serre, pépinière invisible. je pousse à l’envers ;
les sorcières dansent souterraines leurs ventres remplis des spores du temps. on a creusé ma tombe bien avant que je vive. ici sous l’arbre.
dans la fosse instable d’une haie dort l’anneau qui m’épouse.
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Messages
1. cerise, 17 janvier 2015, 13:04, par brigetoun
que le vent s’en vienne dissiper l’accroc