retour de nuit
jeudi 7 avril 2016, par
tendre la main, pince coupante, vouloir désincarcérer son poème, le corps lui serre à la poitrine
tendre la main et découvrir le ciel, tirer la révérence de nuages.
Il n’y a plus de lointain, l’horizon passe dans l’allée, c’est la politesse du soir, quelque chose d’affranchi.
la lune bonne joueuse bâille noir, la nuit courbera-t-elle l’insomnie ?
le rêve a la mâchoire dure, tatoué de crédit et de cartes. miser sur l’odeur, la grange ultime du rappel et la bouche desséchée de son et de poudre, vider le camp des fantômes. respirer le vertige de ravins en ruelles
mes mains d’enfant vide brisent les heures.
la forêt là-bas fait fraude, un soleil sur les doigts et la mienne par-dessus, sentir que l’amour rôde sous les paumes.
aller à la caresse, stabulation libre des galaxies ordinaires.
c’est par la nuit qu’on se ramène...