nous crions à blanc couche par couche une...
vendredi 22 avril 2016, par
nous crions à blanc, couche par couche une laque de chaux sur les reliures des alarmes.
elle, parole
sa cartoucherie, son artifice.
et la ligne indicible du tir.
nous crions comme ça parce que le mal d’achever est en nous, et que nous testons encore et encore son bruit de chute lente, sa façon dérobée de tomber en poussière, si lente qu’à l’éternel nous nous voyons disparaître.
le temps ralentit le coup de folie, il fissure toute la vie sans encore nous perforer. on dirait que le feu peu à peu nous dévore, transperce les feuillets de nos chairs. nous avons des béances embouties de violence.
on imite la mort en la gueulant beaucoup.
à blanc, notre douleur, à blanc.
la vie passe dans l’œillet d’une balle perdue. c’est que l’ailleurs crie à projectile vrai.
et nous couche après couche on crépit à neuf chaque jour la cible
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Messages
1. nous crions à blanc couche par couche une..., 22 avril 2016, 16:52, par Phil
En espérant que les malades du dehors ne tirent pas sur les malades dans l’ambulance en confondant la croix rouge médicale avec une cible ce qui serait le comble du cinéma de la bêtise et du malentendu entretenu.
2. nous crions à blanc couche par couche une..., 22 avril 2016, 17:56, par Anna2B
Oui, le temps nous pèle, nous lézarde,
Oui, nous avons replâtré en façade nos douleurs,
Oui, on nous a tiré dessus, dans le dos ou à bout portant,
Le cri comme expulsion, peut- être,
Ou l’échappée, la course dans le vent,
Se fuir...
3. nous crions à blanc couche par couche une..., 22 avril 2016, 19:38, par Phil
Oui mais se fuir c’est se perdre. A se demander si malgré tout on doit s’interdire comme une nécessité "vitale ?" qui devrait finir par être sereine. Vivre. Les vivres de l’âme.
4. nous crions à blanc couche par couche une..., 22 avril 2016, 23:17, par brigetoun
arrêter, laisser le temps sans nous
mais pour cela consentir ou désirer le sans nous