Bleu soir dont je tire un nid d’épingles. Toux cactus dans la serre ordinaire. Sous verre dans l’aquarium à soleil. Mûrir. Avec cette infinie nostalgie d’aimer sur le fil aigu d’un oiseau qui passe.
Ressentir ce qu’il y a d’éperdu à s’agenouiller dans un dernier soleil, mains ouvertes. Demains... disent-elles.
Tout miser sur l’éblouissement, la silhouette, la forme précise, ce chablon de bonheur qui contre le jour et découpe la nuit.

Bleu soir dont je tire des comètes, des profils au laser, des gens passent et fuguent le long de perspectives sectionnées. Où cela débute, où cela finit et qu’y va-t-on chercher quand on jette si loin son cœur qu’il doit apprendre les lévitations d’azur et de respiration pour ne pas se foutre en pierre.
Je te dois une débattue forte et la brûlure
des remises de gangrène
du vin frais pour sang neuf
Bleu soir je cicatrise en goûtant les suppurations de miel des renouveaux