textes de passage ... vibrations
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le soir, la nuit
4 avril 2023
c'est toujours une lumière frêle, atteinte au cœur ce genre qu'elle a de plier l'horizon comme une boule japonaise. j'ouvre la bouche affamée de scarabées, de chitines craquantes. encore des expériences rances, jaunies, la croûte d'un soleil qu'on trempe au crépuscule, souper définitif au festin des étoiles. une lumière frigide, corpus des anges sur un lutrin de fesses juste avant le sommeil j'ouvre la bouche pour des capsules d'or, le (...) -
Nous avions un champ de rides comme un...
15 septembre 2022
Nous avions un champ de rides comme un automne permanent sur le pays. Parcouru picoré percé creusé de galères volatiles Par nuées de brume mouettes et corneilles Un champ propre de toutes fleurs Nous avions un visage terreux Respirant la buée d’un cratère, humant les fumées de caverne Raviné d’escarres, le sol Ligné disent-ils Comme un cahier. Un champ de plumes vertes et longues Un champ d’anciens maïs comme des sexes dorés de lune Un champ (...) -
Nous avions un champ de rides comme un...
30 janvier 2022
Nous avions un champ de rides comme un automne permanent sur le pays. Parcouru picoré percé creusé de galères volatiles Par nuées de brume mouettes et corneilles Un champ propre de toutes fleurs Nous avions un visage terreux Respirant la buée d’un cratère, humant les fumées de caverne Raviné d’escarres, le sol Ligné disent-ils Comme un cahier. Un champ de plumes vertes et longues Un champ d’anciens maïs comme des sexes dorés de lune Un champ (...) -
je veille au grain cette colère qui couve trou...
3 janvier 2022
je veille au grain cette colère qui couve trou de charbon colère pupille dans laquelle se lamentent les temps passés je suis la perle crevée des filatures de l'ennui la goutte de suie du collier des ellipses je me dis que c'est ainsi pour oublier la mort du blé. -
quelqu’un frappe j’ai au milieu du thorax une...
1er janvier 2022
quelqu'un frappe j'ai au milieu du thorax une porte de feu quelqu'un y brûle c'est le noyau de tristesse c'est la serrure des lumières là où je fixe l'air libre le paysage libre libre déchaîné et ce bruit brûlant incendiaire qui oppresse la cage finira-t-il ouvrirais-je tantôt les volières agitées de l'Amour -
dans ce pays d’automne, ces frontières...
26 décembre 2021
dans ce pays d'automne, ces frontières blanches, les mots sont de plus en plus troués. usure du temps, allègement de bagage. que me restera-t-il bientôt ? quelques langes pour couvrir mes frissons, quelques traces de visage. l'avenir me peint de simples taches, d'esquisses abstraites, une pupille, l'angle mort de mes lèvres. on dira c'est elle, je la reconnais, cette singulière forme, ce détail. dans ce pays d'hiver, je porte ma (...) -
j’ai au milieu du thorax une porte de feu le...
20 décembre 2021
j'ai au milieu du thorax une porte de feu le cœur derrière enclos quelqu'un y frappe quelqu'un y brûle c'est le noyau de tristesse c'est la serrure des lumières de là je fixe l'air libre le paysage libre libre déchaîné et ce bruit brûlant incendiaire qui oppresse ma cage finira-t-il ouvrirais-je tantôt les volières agitées de l'amour -
corps ton monologue de douleurs je l’entends...
18 décembre 2021
corps ton monologue de douleurs je l'entends ce craquement des os disséminé onde de chocs et crocs de carapace corps... dis-moi mon coeur tellurique en brisures est-il prêt à traduire enfin le langage des invisibles corps cassé, corps épris des étreintes du vide comprendras-tu bientôt la lumière, le retour du ciel de l'air libre amour. -
duduk
15 décembre 2021
c'est le son tiède de ta peur le chant des boiseries de la nostalgie ton souffle suit le chenal il longe la flute estuaire le vent tiède de ton corps qui monte monte monte à se perdre ces vagues de ciel que tu pousses vers moi plaintes de chair tordant le muscle triste de mon arbre de pluie -
exploit
14 décembre 2021
ce sont des perles enlevées à la mer des perles qui dansent blanches blanches lentes lentes le poids des eaux et du sel le poids de ce bleu de ce vert de la mer toute entière dans laquelle tout est bateaux cargos radeaux ce ballast des hommes la mer ramassée sur elle-même qui tombe sur moi dans la poussière d'ange de l'hiver