Journal poétique / www.jouyanna.ch

et j’écrivis Lorsque minuit vint ... c’était...

mercredi 26 mars 2014, par Anna Jouy

et j’écrivis Lorsque minuit vint (voir et lire ici http://lescosaquesdesfrontieres.com/ c’était à une autre table. j’étais encore une épouse, une espèce de femme plantée dans un pot de fers. j’étais dans d’autres lieux avec d’autres souffrances et des obligations de faux désirs. je grimpais les artères de l’imaginaire.
pourtant j’écrivis cet instant où l’on franchit la porte et où derrière on entend que ça claque comme une grosse baffe sur le passé. j’écrivis et le moment vint. réalisé.

j’avais imaginé cette valise vide et mon pas dans la nuit. j’avais imaginé que mon village perdu dans une pleine campagne avait soudain la même gare que celle de Sommières, croisée quelques mois plus tot en vacances dans le Sud , les dernières vacances... qu’un train m’y attendait.
et je le pris dans le dénuement, plus loin, au bout de ce regard qu’on a quand on écrit.
s’agit-il alors de se construire un univers ? d’ouvrir des portes dans les murs, de tracer du doigt les sésames à l’encre fraîche sur des linteaux de transformation ?
j’écris encore, la poésie est un univers.
pour que l’histoire continue il me faudra envisager d’écrire et de romancer le monde.

tout ce qu’on envisage et prononce et qui vient, moine silencieux accoucheur de paroles, ce n’est que l’écrit qui réclame de venir des endroits muets où cela se crée


Hôtel de l’Estelou : : Sommières : : Gard : : Languedoc-Roussillon ...
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