Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 133

vendredi 11 avril 2014, par Anna Jouy

Déjà quelqu’un assure connaître ma peine, les détours de la peau, les affaires du dedans. On déniaise ma vie avec la panoplie chirurgicale. Mes parlers sont de patois, c’est-à-dire couverts d’un accent rude, une campagne allongée entre des abîmes. Je me tais.
Rejoindre un poème devient toute une histoire, une fabrique triste habillée de lassitude. Manquer au désert, manquer au privilège de grand ciel, manquer de buissons ardents.
Je passe maintenant l’envie comme un col de neige, l’effondrement printanier de la poudre. C’est une escapade hasardeuse où chaque pas doit apprendre à voler. Conduire à l’aileron et slalomer .
Écrire d’une ombre, sans relief, juste une trace noire qui collerait au sol. Imagos délestés un à un pour marquer le chemin et Poucet qui cherche dans la nuit…
Le ventre se la joue centre d’informations, il bat le pouls du tam-tam. Galopades intestines, guerrières en fuite.

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