Réfection de la lumière, le ciel lève le voile, baptême d’un temps doux.

virée dans les lacets de la Montagne noire. Contours sauvages où l’on se pend à chaque virage pris à la corde. Des images de vies sales, dissoutes dans l’effroi de ces terres tristes et désolées. Les maisons ne sont que des stigmates d’une ère désaffectée. Sinistres

Carcassonne, l’hommage à Bousquet se fait inatteignable, impossible à poser dans le flot des touristes, je quitte le troupeau.

Floure
Sous des auspices bleus. Une maison comme une invitation et puis l’accueil impromptu d’un éditeur de livres d’artistes. Dans son espace blanchi pur de graveur-graphiste président des éditeurs de livres d’artistes, au Libre-feuilles.
Je me tais, ambiance où il n’y a guère de place que pour des connivences sans grands mots. Je bois son vin parcimonieux et tente de déglutir quelque rondelle d’andouillette. Lui généreux et calme et nous ; circonspection de gens qui s’observent et jettent des jalons et des lignes. Pêche au gros, qui ferre l’autre ?
J’écoute le silence qui s’inscrit dans la cour intérieure, dans l’escalier de bois qui disparait là-haut, dans les chambres sans doute, dans l’espace entre soleil et ombre qui ronge le salon, mobilier essentiel de cette maison, planquée dans le nulle part et d’où l’on sent que jaillissent ces choses faites de patience et d’inspiration qui atteindront le monde et les gens.

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