Profonde Savoie, restaurant Rimini, décor fin 60, version ne Cassez pas les fauteuils. j’avance sur des catelles chinées caca d’oie et champ de moutarde. chaises simili, ça crisse aux fesses.

la patronne longue baraque athlétique, cheveux courts, blonds, visage au carré comme sa coupe, se penche. beau sourire amical. elle redresse ses épaules phénoménales- bien 6 kg par haltères

– le plat du jour est à 12 euros avec salade composite et dessert...

ai prévu de manger freluquet mais tentation : l’estomac passe parfois par le portemonnaie. me risquer ? pourquoi pas...la faim a des raisons que la raison ignore.
– mais oui pourquoi pas... je souris à mon tour

entrée :
sur une assiette en verre s’épanouit une laitue pommée quasi entière, -le jardin est prospère, portion rimini, ruminant fellini, le monstre n’est pas loin.-
larges feuilles, croûtons, fromage râpé, fine tranche de jambon, cacahuètes en semis, sauce mayo.. je regarde...
composite a-t-elle dit... humm ? quand décomposée elle tient déjà sa part dans l’estomac !

je songe pieux rat des villes que tout le monde travaille et que ce n’est pas bien de faire la fine bouche et le ventre étriqué des filles désœuvrées.! allons ! courage c’est bon pour le transit..je passe !

plat principal
mais le voici qui arrive, ô merveille de délicatesse ! sous de belles fumerolles et puis juste sous mon nez, un joli plat gratiné. brûlante espérance...un nuage donc ?
je découvre, j’ausculte le met et mets à nu un amas blanchouille où trempotte une tranche panée non grillée sous un duvet de champignons, de fromage, de jambon et de crème ...

présences réelles des appétits du diable.

dessert
salade de fruits...directement du bidon.
fraîcheurs de saison.

Seigneur ! ils ne savent pas ce qu’ils font...murmure ma mémoire.
Carême et puis Pâques évidemment !

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