passage
dimanche 11 mai 2014, par
bien sûr que j’y viens
pourquoi pas
ta rue n’appartient à personne
les pies ou le cafard
le reste jeté en considération du vivre et du déchet
bien sûr que tu sais que j’y viens
que je regarde
que je passe
t’as toujours un mouchoir pendu à la fenêtre
t’attends qui au juste ?
une reconnaissance du nuage ?
bien sûr que j’y viens
que je stationne
que je racine
que je ne décolle pas
mais c’est de moins en moins pour toi
pour moi par contre je ne dis pas
je sens ici ma mort
je la renifle
je l’apprivoise
je sais
ici c’est la juste mesure de la disparition
tu meurs t’es déjà plus personne
ni pour la vie ni pour le coeur.
j’y respire le mépris
l’indifférence
le saccage programmé de toute existence
mais la mienne est ici, enfin était...
j’y viens frayer avec la chute
la soupeser
l’entendre de ses dents jaunes siffler le mur du son
j’y viens
parce que la vie m’a tourné le dos
et que devant il y a toi.
coupole des anges