ils ont dit la pluie tombera sur l’autre versant du jour. midi passé, il bruine doux, j’attends la prophétie des graines bleues du myrtillier céleste. un orage de retard et tout se met de traviole.
j’ai mis l’imperméable de soleil, l’ai bien boutonné tout près du col, enfilé bottes arides, mis chapeau tanné de laque jaune. je suis prête à la tempête, ramasser le bois mort qui tombe avec, grêle du pin et du mélèze, des pignes d’abondance.

ils ont dit, je crois. est-ce que je patiente ou est-ce que je sors l’arrosoir ? il y a "parmi moi" des fleurs à la langue trop pendue. et je balance entre la fainéantise et l’activisme biodégradable. peut-on faire confiance au ciel ou faut-il prendre ses devants et s’offrir une concession nourrie-fleurie dans le jardin d’Eden...
ils ont dit la pluie...