Journal poétique / www.jouyanna.ch

attendre

jeudi 28 mai 2015, par Anna Jouy

petite maison au bord des rivières. j’ai assis mon esprit sur un grand arbre. bien au-dessus de ton ombre qui passe
le mirador de mes sens te fouinant au radar.
tu passes alourdi, mais d’un pas de danseur
 tu deviens si léger quand tu t’en vas donner-.
je te regarde errer entre des feuilles de verre chercher l’espace propice aux battements des corneilles écouter des échos- ce que les murs gardent et qui roulent toujours, un tonnerre intérieur- comme un sourcier à flairer l’eau.

là-haut, je me tiens, je touche d’un doigt les trous que forent tes lumières. je les compte comme des notes volatiles, une ronde, la bascule des fous qui ne touchent plus terre. "je n’existe pas" c’ est l’évidence de Thomas car seuls les dieux respirent et entre les aiguilles ils font tous ces éclats

pays jettez sur mon ciel des hiboux et des totems sorciers.
je loge dans cet arbre, follement vêtue de vent.
laisse- moi tes pensées au bord de tes cheveux, je passerai les prendre.
ta maison est un arbre et l’arbre une maison.


funambule
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