automne
samedi 26 septembre 2015, par
Prélever la vie à l’aiguille, une ponction d’ivresse dans l’imaginaire. A la pipette, une goutte à peine suée à peine. Inspiration à la paille coudée, ce goût ancien d’un sucre d’été, ce jus qu’on a trait des lumières et qui pique soudain la langue et arrondit ses mots d’une robe savoureuse. Siroperie d’Eve, les candies du péché, les miellats à suçoter. La vie semble tomber des arbres, chutes des hélices d’un automne bien fait. La lumière vrille et me tourne la tête ; qu’il en pleuve encore, que s’en imbibe la terre et que s’en aillent les savons gris du souvenir. Qu’il pleuve, qu’il pisse des variations du feu. Tout n’est jamais qu’un immense chagrin d’amour, père l’amour, mère l’amour et mon fruit, ma cosse d’enfant mûr. Le brûlis essentiel. Mettre le temps à fondre, les corps sont bien trop lourds et pleins, les cœurs si épais qu’ils ne font plus que débattre désormais...
Messages
1. automne, 26 septembre 2015, 07:54, par Dominique Hasselmann
le goût de la paille dans le verre
2. automne, 26 septembre 2015, 08:43, par Anna2B
L’automne est là, à côté,étranger.Il ya des moments de vie si lourds que l’on devient léger, vague. Plus rien N’est installé, la matière s’efface.On n’est plus touché. On se meut dans un espace indéfini,intermédiaire.
3. automne, 26 septembre 2015, 12:43, par Anna Jouy
très justement dit ...le pesant qui nous rend si inopportun..léger.