journal de l’aube 37
lundi 2 septembre 2013, par
le crâne est bizarre, empli parfois de joies inexprimables jusqu’à ce que j’en aie un mal à fusiller les temps.
le bonheur est venu, de nuit, reparti de nuit par le canal de rêve. un temps sans corps, agité, vivant où pourtant il ne s’est agi que de lui, de la sensation, du frôlement, de toucher l’intouchable. peut-être le crâne a-t-il voulu mettre un point d’interrogation nostalgique à mon texte d’hier, réparer l’oubli forcé, rappeler l’oblitération des bras quand l’amour nous prend...?
je remonte de la trappe du sommeil tant je fus profond dans cet espace d’agitation raide, d’exil sans peine, de divinations, espace qui se renouvelle sans cesse surpassant chaque mort pour construire la suivante.
j’y ai vécu j’y renaitrai. j’y suis morte de violence, d’indifférence, d’ennui et parfois d’aimer. j’y mourrai encore, dans ce monde dont on dit qu’il détient des histoires et qui tient peut-être et en réalité mon Histoire, celle du chemin de vies.