il y a des matins tranquilles aussi, des matins qui ne doivent rien au quotidien mais tout à la simple existence.
me voilà enrobée dans un taupe couleur de pluie, tenant en douceur taille et poitrine, tout le reste à la coule.jersey d’intérieur avant de mettre l’armure.

café brûlant, saveur de quelques raisins frais pour la piqûre de sucre soleil. tout est en effet calme et apaisé.je ne cherche pas plus loin.

prospecte le reste de la nuit à la poursuite du rêve qui s’enfuit. il y avait une maison et la recherche de vêtements poussant dans une vaste serre. fruits sauvages et habits fantasques, je cueille autant d’aubergines que de manteaux excentriques. une jeune femme mange une salade sous surveillance, tout en feuilletant l’album de mes propres souvenirs...
le chat est resté lové dans le couvre-lit tout du long de mon sommeil et rien n’est venu perturber ma respiration. pas de monstres, de terreurs qui me réveillent paralysée d’effroi. l’animal absorbe-t-il les mauvais songes, gardien d’un temps qui fait miroir ? songe d’un peu d’été dans l’obscurité qui dérive en morceaux d’étoffe, glissant au seuil de la lumière. la saison se résume à ses nippes.

j’apprends qu’il pleut, que le terrain a viré à l’automne. les arbres fricotent avec le grand coiffeur pour dames. déjà par touffes au sol, les feuilles.
j’hésite sur le programme à suivre,à la bifurcation de deux voyages. me scotcher à des restes de chaleur et porter le top de dentelle noire ou enfiler le premier bas d’une saison froide...