Je viens d’une enfance de blé, de chevaux, une...
jeudi 16 août 2018, par
Je viens d’une enfance de blé, de chevaux, une enfance silencieuse à peine perforée de sabots. Quand je veux te parler, je fouille dans mon tiroir, le manuscrit des murmures.
J’aimerais que tu savoures mes images, un croquet ancien.
Mais tu ne saisis plus cette minceur de la voix, tu ignores ces jours d’abeilles et de larves, tu ne sais pas de quand je parle.
Alors mon poème assis dans le pré, ses chaussettes blanches tricotées de nuages faisant craquer les brindilles. Alors mon poème de résine, d’épines broyées.
Alors mon poème libre et silencieux,
Tu ne le comprends pas, des pas dissipés, un mirage, une langue étrangère.
Je suis un poète mort de sens.
Messages
1. Je viens d’une enfance de blé, de chevaux, une..., 16 août 2018, 13:29, par aunryz
Quand même
Le jeu
s’entend
2. Je viens d’une enfance de blé, de chevaux, une..., 16 août 2018, 18:15, par Anna Jouy
merci aunryz...quand même je suis d’un autre siècle, née dans un village sans voiture sans goudron, presque sans bruit.