Journal poétique / www.jouyanna.ch

ces bris de conscience

mardi 17 septembre 2013, par Anna Jouy

ce ne sont que de petits parjures, des compromis de troncs des pauvres. je quête des vérités, des gestes qui ne pourront jamais venir. alors biaiser.
je bute là- dessus parce longtemps j’ai crû que c’était nécessaire, que c’était la voie honnête, la voie pure. mais ce n’est pas nécessaire. ce n’est pas pur non plus.

je peux décaler la vérité de quelques portes. déplacer la balance , la faire pencher de droite ou de gauche. elle sera toujours cet essai d’équilibre. je peux détourner la tête fixer un autre clou dans le mur, une peccadille de crucifixion. rien en somme que cette raideur de cadavre qui va avec et qui empêche de marcher.
je peux couper à la cisaille ce cal de fracture et m’échapper. car c’est une absurde douleur que de vouloir faire entendre, faire comprendre.c’est inutile. on n’entend que le son de sa propre parole, de ses défis. l’autre passe et disparait. il n’a rien vu il suit sa piste il trace il est loin et touche la mort.


la victime si souvent contrainte à être son bourreau

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