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qu’a dit la nuit en passant ...j’ai pris le...

jeudi 13 janvier 2022, par Anna Jouy

qu’a dit la nuit en passant ...j’ai pris le rêve sans mémoire quand tu en sors tu es priée de laisser ta serviette bien pliée sur la banquette
j’ai savouré je ne sais quelles images, elles étaient sans doute fort digestes, il ne me reste rien sur le coeur.
ce sont des voyages sans buvard, avec des œillères de velours pour s’abstraire des distances, des paysages.
je me lève à l’autre bourg, descendue à la station de 6h15, revêtue d’un paletot de chair j’avance dans le temps, tube après tube , j’enfile le tuyau 13.01.22.
en gare sous cloche de verre
le ciel fait soif, la Terre est plate dessous.

ps... une nuit sans douleur, qu’une crampe au milieu de l’obscur

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Messages

  • L’existence ne tient plus compte des jours,
    et reste sur place,
    comme sous une de ces cloches
    où les flocons de neige
    s’élèvent, puis retombent
    sans en changer l’aspect.

    On dirait que rien n’existe au-delà,
    que des œillères de velours
    empêchant de voir
    plus qu’une illusion
    où la distance s’enfuit
    dans une fausse perspective .

    D’une nuit sans douleur,
    tu t’es revêtu
    d’un rêve
    où les voyages
    sont au milieu d’images,
    gommant l’approche des lieux .

    Je ne sais comment
    tu t’es affranchi
    de la crampe
    des paysages indigestes
    pour trouver une voie
    qui s’ouvre sur d’autres horizons .

    Ce sont des lieux inconnus, au-delà de la vision,
    dont on ignorait l’existence,
    et pourtant que l’on reconnaît,
    comme si on les parcourait
    à ta suite .

    Il est vrai que tu es allé
    si loin, qu’il est difficile
    de te suivre à chaque pas de géant.
    Tu as pris une certaine avance,
    mais on reconnaît tout de suite
    les empreintes laissées sur le sol .

    RC

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