Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal 1 bis

samedi 20 juillet 2013, par Anna Jouy

c’est du champ que montent les images -sémantique qu’ils disent- les étendues railleuses qui se gargarisent de pluies. du champ des coquelicots, du champ des rouges poivrières que montent les rigoles nerveuses, tracées dans le cahier.
elles (images étendues rigoles) initient des portes d’incantations ivres, des prières en vrac ratissées pour l’indulgence. et quand il pleut, quand il tombe des couveuses les grêlons de nos oies, quand la banquise revient en morceaux, que j’ai le crane fendu, coque cuite, et que s’envolent alors des piaillées de matière avec des plumes ou des ailerons, alors je dois dormir jusqu’au froid.
c’est des cultures de mirages qui ondoient comme blé sous les claques de chaleur que grimpent les téguments des anges- nuées des anges- orages et de la perle- monde qui glisse dans ma poitrine, à la note salée.
je pleure encore. c’est décidé, je pleurerai toujours. pour l’importance, pour l’exception dans l’aride silence qui te choisit. musique du grand écart.
c’est de la vivrière saison que s’échappent les garanties célestes, comme des tickets de turf, déchirés à chaque course. le geste de cisailler la chance avec les dents, de l’interrompre, brutalité ! marquer la désunion (votre bon n’est valable qu’intact) et instaurer les sécessions. je suis de la brique, du morceau.
inutile de gâcher vos ciments, l’irréparable est déjà commis.

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