recevoir-décevoir.
intrigues chaudes, ces nuits qui fricotent avec la suée. vaincre mes crevaisons, rustine sur l’insuffisance renouvelée. lutter contre l’apparence. corps choisi corps mé-fait. corps sans vaillance, désordonné dans le moule de silhouette.
failles partout, fissures molles, traces d’une écriture déveine. chair à l’arasement du plaisir. mains dessus le sable. l’épreuve des regards qui veulent égaliser, retendre, reconstruire le pont sous l’eau.
l’esprit est malin. il devine il pressent. il sait déjà ce fouet, ce coup venu sans parole, la claque mystérieuse. il la voit sortir, loup du bois, ses griffes, ses dents, sa harpe de ricanements et cette façon discrète de mordre le cou pour boire l’hématome jusqu’à l’exsangue.
choix de souffrance toujours, choix de la panure, du gravier de pain sec, picotin du futur. tous les moineaux savourent d’avance ma recette.
j’avance avec ma laideur ancienne, ma culture d’opprobres dans la fiole. connaître, rencontrer ? alors quelque chose se lève en moi, prospères cellules, cancer des prisons, quelque chose me refuse l’entrée dans l’antre étranger, l’antre du lion.