mes amours refusées... j’y songe. je cherche sur la toile les pourquoi sombres et leurs réponses blanches. refusées...j’y pense.
colporteuse du sentiment dans une valise entre brosses et linges des mains, parmi quelques boutons et des rubans élastiques. je me souviens.

les vendeurs de chemins, les trimardeurs de petites nécessités qui, passaient à la maison l’air du perdant affiché sur la face. ils étaient là mais déjà loin aussi, comme pour éviter les coups, ces NON assénés d’un grand bruit de porte qui claque. refusé !

parfois, ils étaient plus forts, peut-être d’avoir liquidé chez un voisin une boîte de cirage. ils avaient un regain de volonté sur le champ de leur labeur. la valise s’ouvrait telle un présentoir minutieusement ordonné. vous accédiez aux mystères de quelques indispensables affublés d’inutile. l’homme songeait à vos besoins les plus basiques, savonnette ou boîte d’épingles puis par-dessous dénichait soudain une extravagance rare, comme pour vous faire un privilège et vous faire croire aussi qu’à ceci vous n’aviez peut-être pas droit : une gomme contre toutes les taches, un parfum miraculeux à glisser dans vos mouchoirs, effet calmant garanti ( les 12 mouchoirs pour 10.fr. madame...)

chez moi la porte ouverte, il avait gagné, toujours. je savais qu’elle ne s’entrebâillait jamais que pour dévoiler mes vides et mes absences.le démarcheur me remplissait de petits riens, comblait les apparence, heureux de pratiquer à sa manière les vases communicants.
je refermais ensuite, riche et pleine de babioles. pendant une heure ou deux, il était question pour moi d’user avec rêverie et bonheur d’un torchon neuf, anti....poussière