Journal poétique / www.jouyanna.ch

gestuel

samedi 11 janvier 2014, par Anna Jouy

Ce jeu que c’est peut être, écrire…Là-bas, quelqu’un va se retourner et me dire : « tu as bougé ! » et tout sera à reprendre, à la ligne de départ. Un deux trois soleil !

Le texte patiemment écrit, qui s’effrite tout aussi lentement, perdant de sa substance, au fur et à mesure de l’effort. écroulement de sucres.

Ces périodes où je respire si court qu’il n’y a qu’un mot ou l’autre qui sort- comme suspendus. Et l’espace entre chacun d’eux, immense.
Alors on dit aux autres : « vous n’avez qu’à combler les trous vous-mêmes. » que cette solution, et puis espérer qu’ils sauront voir dans ce demain une épaisse nostalgie, lire dans ce ciel, une giclure d’Ajax vitres… sans que rien ne les prononce.

Jouet préféré, comme le serait un souffre-douleur, au mépris même de soi. Faire mal au texte, le torturer, pour s’en défaire, pour se l’attacher.

Suivre une sorte de course, les mots qui arrivent « dans la foulée » on imagine le pas mais en fait, on leur marche dessus, dans la cuve.

Habiter des urgences futiles. Écrire, rien n’est plus indispensable, toujours au gyrophare, à se frayer des places, la démence comme lieu de vie. Les affaires inutiles sont de si bonnes idées.

Parmi elles, certaines s’imposent.
Va voir ton père par exemple, celui qui loge comme une balle dans ta tête.
Celle de ces corridors qu’on croit des tuyaux de seringues à propulser les anges brasseurs de lumière ou encore cette obsession soudaine de sortir trouver un distributeur de documents pour être l’autre, l’autre gens, l’autre pas ’autre audace, qu’on vous fasse une avance sur la vie
Celle de voir encore une fois le jardin Citroën, là où m’attend Gary.
Celle de confondre et de mélanger les on et les je...


Parc André Citroën Paris XV ème
www.gillesclement.com -

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