hors chants
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desert
9 septembre 2013
Désert. N’y suis jamais allée. peut-être y suis déjà ?
Le poids du ciel est énorme. Je ne connais cette sensation qu’en panoramique large, dans des plaines qui ne peuvent être qu’intérieures. Pour de vrai ici, c’est un univers plissé, cartons ondulés et aplombs tranquilles. L’horizon a une tête de voisin quotidien.
Mais au-dedans de moi, de mon désert, comme dans l’autre, monte la sensation de l’étrange présence. Comme si l’unique interlocuteur (...)
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dos
8 septembre 2013
Dos à dos
des choses à offrir
encore
en corps que veux-tu
de l’espace dessaisi dans le pourtour tendre. je ne touche pas je ne connais pas.
configuration dérobée île, qui flotte au milieu de mon dos
Amériques inaperçues à bout de voiles
cette peur de la solitude. Comment mieux te la dire, me l’avouer ? toute entière là, regroupée en un seul mot :dos.
dans cette résidence inconnue, siège de reptiliennes terreurs, ma face inavouable
des choses à offrir, (...)
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répétition
7 septembre 2013
notes de mise en scène
temps d'un soir
salle vide. presque. une vingtaine de chanteurs en demi-cercle
salle dans laquelle les voix des hommes montent emplissent et rondifient le plafond. force puissante du chant à boire, plaisance grivoise de la "militairie".
me laisse emporter. suis là pour ça, pour l'infiltration musicale, pour prendre âme dans le spectacle, pour l'élégance de cette musique, toujours à la ciselure, ne supportant pas l'éraillée.
ambiance : (...)
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vase
6 septembre 2013
Quand tout commence on aimerait une musique, un bruit venu d'une saulaie ou d'une allée de tilleuls, ça brosserait le vent pour défaire ces chignons noués...
On aimerait que quelque chose épingle sa médaille et que cela se voit peut-être ou alors au moins au coin de l'œil, mais c'est toujours secret, inaudible, petit précieux, à peine une brisure.
Le matin est violent. Il me gifle et m'envoie au travail. Il attend de moi une expertise la (...)
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brumes matinales
4 septembre 2013
brumes matinales
monte avec l'espace, sur cette voie qui hale le canal à dos de brume.
dessus, avec mon radeau, ma remorque de poutres et de pailles, un char, un bateau qu'importe..
nous avons des escouades de valses à reprendre, le pas, la socque et le bruit que l'on veut entendre claquer dans les pierres.
je n'aime bien que ce métier, celui qui ne sert à rien, que le geste à la tourne auquel nous adhérons comme des papillons aux (...)
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une hypnose d’horloge
2 septembre 2013
écrire à l'ombre dans les tons de l'impromptu, dans des rebours de lumière.
écrire au poinçon dans les côtes.
parce que tout ce qu'il y a à dire est en-dessous de la Terre, enseveli et qu'il faut inscrire sa voix avec un soc et une fièvre de cheval. serrer les épaules sur l'effort, ne pas dévier de ses graphies, du désarticulé langage et du recel d'âme.
car j'en ai une qui flotte avec des racines et je tire mon boulet vers un sable poète, (...)
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pause musique
31 août 2013
midi parfois ce n'est qu'un repas de musique
écouter déguster ce mouvement des mains qui me nourrissent d'autre chose
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brèves de table/ tranquille absence
27 août 2013
midi. réchauffer ce bol de riz blanc. j'aime le blanc, j'aime le riz, et puis ce bol de soupe, que je porte maintenant d'un petit pas attentif, vers le bureau, où je mangerai en devisant avec l'ordi.
on dit qu'il faut manger au calme, apprécier ce geste. je me vois assise au bout de moi-même, les yeux gargotant parmi les petits cailloux blancs, les graines de fertilité. conversation de fous.
je préfère enfreindre cette loi considérée (...)
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du bonheur d’être femme et d’être moi
26 août 2013
du bonheur d'être femme et moi. l'ordinaire ne fait pas tellement de cadeau aux femmes. tout le monde en conviendra mais être femme et moi....tsss ! ça cumule ! je veux dire ajoutez au machisme social bien présent, ma propre dose d'incapacité à hausser le ton et à m'imposer et vous allez avoir une idée de mon vécu quasi quotidien, du moins récurrent.
pour ce faire un brin d'humour s'impose- ho que oui !
des exemples ? ..en voulez-vous en (...)
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brèves de tables /réglisses
25 août 2013
on va mourir des suites abandonnées
d'avoir oublié nos corps dans les chemins de la bouche
gourmandise
médiocre condiment, réglisse de l'ombre
noyau craché juré
dans le grand service de terre
les repas des lombrics
gueules saisies de pierres et racines
nous avions baisé à mort
et mort nous fîmes
dans les linteaux dévêtus du ciel
mort dressée mort bâtie apprêts de mort
morsures de musc que nous reniflions au flair d'espérance
tu cherchais dans (...)